#sunumbir : c'est notre affaire ! 

Repose en paix Mamadou Lamine Ly

TEMOIGNAGE A UN AMI ET FRERE EN ALLAH, DISPARU : MAMADOU LAMINE LY

« Sur le chemin de la vie, tu nous accompagnes pendant quelques années. Un jour dans une dernière pirouette, comme un dernier coup de chapeau, tu nous laisses sans prévenir au bord de la route ».

NOTRE PREMIERE RENCONTRE : NOVEMBRE 2006-AU 18G5A-UGB!

Hanté par la cohabitation avec un voisin de chambre dont je ne partagerais pas les mêmes principes, j’avance tel un spectre dans un milieu qui ne me reconnait pas. Je frappe à la porte du 18G5A qui s’ouvre de suite. Mon regard croise un visage lumineux qui reflète une authenticité de la personne en face : ce regard me rassure !

L’ANNEE DE LA « SEPARATION »-DECEMBRE 2010 !

Après quatre (04) ans de voisinage sans déchirure ni rupture, nous nous sommes quittés, mais pas pour de bon : toi à Matam pour enseigner, moi à Dakar pour d’autres raisons. Malgré cette séparation, on s’entendait régulièrement. Nous vivions, durant des années, dans une harmonie fraternelle et cordiale qui m’a permis d’avoir une autre conception des rapports entre les hommes.

LES MOMENTS DE LA FATALITE : le 28 Janvier 2014 !

Ce 28 Janvier 2014, je t’avais rendu visite, cette fois-ci pas chez toi, mais à l’hôpital Abass Ndao, étendu et « inerte » sur un lit. Goudiaby ! me dit ta maman, visiblement heureuse de noter ma présence. « Ton ‘’voiz’’ est étendu sur le lit depuis toute la journée, sans bouger, ni parler, ni manger », rajoute t-elle.

Mais lorsqu’on t’a annoncé ma présence, tu t’es tout de suite relevé du lit et me tendre la main en répétant sans arrêt : Monsieur Goudiaby ! Mon cher Goudiaby ! comme si tu voulais me rassurer que tout allait bien…Mais cette répétition simple, à la fois anaphorique, de mon nom, nous oblige, ta maman et moi, à verser des larmes.

Ce jour du 28 Janvier 2014, je t’avais assisté jusqu’aux HLM GRAND YOFF où ton papa, désespéré, a recouru à une main qui serait bénite et aurait le pouvoir de guérir le type de maladie dont tu étais victime. Mais face à la volonté de DIEU, nul ne peut faire prévaloir la sienne.

De retour à l’hôpital, aux environs de 23heures, je promets à tes parents de repasser le lendemain vers 16H, avec un ami, Ibrahima Diouf actuellement en fonction à l’ANSD, qui était également ton camarade de promotion, à l’UGB : il avait émis le souhait de te rendre visite.

LE JOUR DE LA FATALITE : le 29 Janvier 2014 !

Ce 29 Janvier 2014, aux environs de 18heures, pendant que Ibrahima et moi franchissions la porte de l’hôpital que ta maman se présenta. Goudiaby ! dit-elle avec une mine rassurante. « Où est-ce que tu étais ? Où est ton téléphone portable ? Tu étais où ? J’avais tenté de te joindre depuis longtemps », rajoute telle. Mais l’enchainement de son interrogatoire, avec une incohérence entre le regard et la parole,  trahissait son fort intérieur. Tout de suite, j’ai saisis que l’heure de la vérité avait sonné ; que tout s’est résumé en une seconde ; que le MAITRE des cieux et de la terre a fait prévaloir sa volonté : « ton ‘’voiz’’ n’est plus », me dit-elle avec un ton doux. En ce moment précis, seul mon degré de foi a constitué un socle sur lequel je me suis adossé pour me rappeler et les murmurant au fond du cœur, ces propos de mon SEIGNEUR : inna lillah wa inna ileyhi rajhoun ! Ainsi, tu es parti ! Oui ! Tu es parti !

Mais tu demeures dans nos cœurs tel un Roi.

Ta grande modestie, ton humilité, ta bonté, ta générosité,

N’avaient d’égal que la  pertinence de ton intelligence.

Pour les autres, tu n’as jamais cessé de te dévouer,

De lutter pour tes idées,

Toujours présent pour nous rassurer.

Afin d’en exhaler la fragrance,

Tu es pour beaucoup d’entre nous une Etoile,

Celle qui brille, éclaire, scintille,

Quel que soit  son nombre de branches, 

Toi l’étoile,

Tu es symbole de quintessence

De connaissance

Désormais tu brilles dans le firmament éternellement

Comme toutes nos phrases denses

Par le silence.

En moi ton éclat brillera à jamais,

Car tu as éclairé mon cœur, ma vie,

De ta lumière chaude et passionnée,

Et je ne pourrai jamais t’oublier.

REPOSE EN PAIX, ‘’VOIZ’’ !

 

M. Idrissa GOUDIABY

En service à la Direction de la Formation et de la Communication

Ministère de l’Education nationale

Tel : 774 188 993

30/01/2016

Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire