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Oscar Philipsen, Rêves

Texte cent quatre-vingt-douzième

Texte choisi : " Un roman-songe" d'oscar Philipsen
I- Présentation de l'auteur : Camille de Toledo, né en 1976 à Lyon, est un écrivain français, plasticien, vidéaste, etc. Pour écrire son recueil intitulé Rêves publié en octobre 2003, il utilisa l’hétéronyme Oscar Philipsen  (écrivain imaginaire).
« Oscar Philipsen est un écrivain imaginaire, l’enfant d’une sèche mélancolie et d’une nuit parodique qui auraient accouché d’un songe. »

Source Wikipédia : « En littérature, un hétéronyme est un pseudonyme utilisé par un écrivain pour incarner un auteur fictif, possédant une vie propre imaginaire et un style littéraire particulier. »
II- Texte : Un roman-songe
J'ai fait un rêve. Je mettais un point à ce que je nommais un roman-songe où le rêve s'épanchait dans le réel et le réel avait des allures de rêve, où l'un et l'autre s'embrassaient si bien que je ne savais plus si j'étais dans mon lit, à l'intérieur du crâne, ou bien ici présent, face au monde bourré d'ivresse. J'hésitais encore sur l'orthographe du roman-songe que déjà la Société des gens de lettres s'interrogeait : est-ce un roman ou est-ce un songe ? Et le songe n'est-il pas toujours un roman ?Et le roman peut-il être autre chose qu'un songe ? Et comment le roman-songe pourrait-il dire la vérité ? Dans le rêve, je craignais de ne pouvoir apporter de réponse. J'ai ouvert les volets pour que la nuit s'achève. Dehors, un vent de mer agitait les fanions, trois enfants couraient devancés par leurs rires. Il s'est mis à neiger et, derrière la neige qui provenait de l'antenne déréglée de ma télévision, j'ai pu lire un message où il était écrit que les programmes de l'été étaient interrompus. Quand je me suis réveillé, je présumais que le roman-songe est un moment du vrai.
Oscar Philipsen, Rêves, Lamartiniére, 2003. 
III- Quelques axes de lecture
- Un univers du " tout possible"
- Liens ténus entre roman, songe et réel
- Les valeurs des temps et modes verbaux
- Une série d'interrogations
- Repérage et interprétation de figures de style : gradation, chiasme, hyperbole,   périphrase, etc.
IV- Insistons sur :
1- L'imparfait de l'indicatif peut être utilisé pour exprimer des actions qui durent dans le passé.
Exemple : " Dehors, un vent de mer agitait les fanions, trois enfants couraient devancés par leurs rires. "
2- La périphrase
La périphrase est une figure de style qui permet de désigner quelque chose (ou quelqu'un) alors qu'on aurait pu utiliser un seul mot pour le désigner.
Exemple : " la Société des gens de lettres " pourrait désigner les littéraires

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